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ToggleVous avez plein d’idées en tête, plein de projets mais vous manquez d’argent.
Pas de panique, il existe un grand nombre d’organismes susceptibles de vous aider à en trouver ! Alors ne dépensez pas votre argent pour produire vos projets !
L’industrie du court métrage est un passage essentiel pour beaucoup de nouveaux réalisateurs mais le CNC et les autres organismes savent que cette industrie ne rapporte rien ou presque. C’est pour ça qu’il y a autant d’aide pour le cinéma en France !
Sur ce, on ne perd pas de temps, c’est parti pour les financements !
Les associations :
On commence par l’info la moins intéressante de l’article et ensuite on parlera vraiment pognon.
A savoir que pour bénéficier de certaines bourses ou louer avec des prix avantageux dans des parcs de matériels, vous aurez besoin d’une structure particulière. Votre nom seul ne suffira pas et avoir une association pourra vous aider.
Cependant rassurez-vous, créer une association n’est pas si compliqué que ça (Loi 1901). Et vous n’aurez peut-être même pas besoin de le faire selon votre projet ou les aides visées (comme le CNC par exemple).
Si le besoin est, vous pourrez également créer une société de production pour faciliter certaines démarches. Mais encore une fois, c’est à voir au cas par cas, envoyez-moi un message si jamais.
Pour les associations qui peuvent aider je peux citer le CLAP (il existe également un collectif lyonnais du même nom mais qui n’est pas une boite de prod)
- Comité local d’aide aux projets (CLAP)
Cette aide est réservée aux jeunes bourguignons-francs-comtois entre 11 et 30 ans.
A savoir que certaines associations ou organismes affiliés au CLAP vous aident aussi :– Nantes
– Boulonnais
A l’origine, le CLAP est une initiative du Nord Pas de Calais, mais le principe a été imité par d’autres régions, vérifiez s’il en existe près de chez vous 😉
Le crowdfunding :
Cela peut être une façon de financer certains de vos projets.
Sur des plateformes comme :
Vous pouvez récolter des fonds que les particuliers comme vous et moi voudront vous donner s’ils croient en votre projet. Cependant sachez que peu importe la somme, il est rare de financer intégralement un projet avec du financement participatif. Le budget étant souvent faible, le court métrage sera souvent encore amateur.
Gardez en tête que les sommes en crowdfunding ne sont en général pas astronomiques et que vous pouvez souvent gagner 10 fois plus avec des organismes de production traditionnels comme le CNC ou La GREC.
De plus, selon l’organisme de production, vous pouvez avoir de grosses réductions sur la location du matériel de tournage.
Si votre but est de récolter un petit plus par le financement participatif, essayez de faire une présentation vidéo. Présentez vos comédiens, vos décors ainsi que vous-même à vos futurs financeurs.
Demander un financement de votre projet global et pas seulement de quoi payer l’hôtel ou la voiture. Il faut impliquer votre financeur, lui dire que sans lui, pas de movie. Expliquez-lui tous les domaines différents qui vont être financés par ses actions ! Intéressez-le ! Certains seront intéressés par la musique, d’autres les effets spéciaux, d’autres les cascades etc.
Certains projets atteignent les 10 000 euros de financement et d’autres beaucoup plus en fonction de la communauté. Et ce n’est pas forcément l’histoire qui intéresse les financeurs mais c’est surtout la présentation de votre projet qui influencera leur don !
Finalement c’est du markéting et de la pub.
Un univers décrit avec vidéo, story board, image de synthèse etc. donne plus envie qu’un univers ayant pour support 3 gribouillis du fond de votre tiroir.
Pour ceux ayant une communauté ça peut aller très loin. Michelle Laroque a réussi a fédérer des centaines d’internautes et a récolté 420 000 euros pour un projet.
Les régions et les bureaux d’accueils :
Ces deniers peuvent faire le lien entre vous et les boites de prod mais peuvent aussi vous aider à hauteur de presque 150 000 euros pour un long métrage.
Plutôt que de tout lister, je vous mets ci-joint le site de Tom Weil !
Vous aurez les financements de chaque région dans ce document !
Avec le responsable de la gestion du bureau d’accueil des tournages de votre région vous pourrez rencontrer des techniciens grâce à la Base TAF.
Pour ceux qui n’ont pas encore de réseau ou de contact (même d’étudiant avec qui tourner), cette base de données peut être très utile !
Organismes de productions :
Il existe plusieurs organismes susceptibles de vous aider à produire vos projets.
« Le compte de soutien » du CNC par exemple est basé sur les taxes du cinéma en salle (sur chaque billet acheté une somme est prélevée pour aider le cinéma français).
Faites attention d’envoyer un dossier solide lorsque vous demandez leur aide.
Afin de vous donner un ordre d’idée et de vous aider à construire votre dossier, le CNC possède une scénariothèque des projets qu’elle a déjà financés.
Vous pouvez également trouver un tas de producteurs dans votre région sur Internet. Faites attention tout de même d’envoyer un projet qui colle avec la ligne éditoriale de la boite de production que vous aurez choisie.
Les bourses d’aides :
Les bourses possèdent souvent des conditions particulières, mais elles ne sont, en règle générale, pas si terrible. Allez-y faire un tour, vous trouverez peut-être votre bonheur.
Mais il existe encore plein d’autres aides comme :
- Le CROUS peut délivrer une petite bourse aux étudiants
Le programme Envie d’agir (du gouvernement) peut également vous aider :
enviedagir@jeunesse-sports.gouv.fr
Ils peuvent apporter un soutien technique et financier selon le projet.
Prenez contact avec la direction régionale de la jeunesse et des sports et de la cohésion sociale ou la direction de la cohésion sociale de votre département afin de connaitre les détails techniques : critères d’éligibilité, critères de sélection, démarches, calendrier etc.
Autres types de production :
Les crédits Bancaires et SOFICAS :
Une Sofica sert d’intermédiaire entre un épargnant privé et les producteurs. A savoir que ces financements sont rares et limités. Quand une Sofica investit, elle devient propriétaire d’une partie des futures recettes, afin de se rembourser quand le film passera en salle.
Ce genre de boite permet surtout au particulier d’investir dans les œuvres cinématographiques françaises mais en tant que créateur vous pouvez toujours y faire un tour pour les convaincre de vous financer.
- Les chaines de télé (M6, Canal etc.) ont un budget alloué à la production audiovisuelle et sont dans l’obligation de financer à hauteur de 3,5 % de leur chiffre d’affaire annuel pour le cinéma et 15 % pour les œuvres audiovisuelles (sauf Canal Plus qui fonctionne différemment). N’hésitez pas à leur demander de l’aide.
Les chaines de télé peuvent également faire du pré-achat, mais il est très compliqué voire impossible de se faire produire par une chaine de télé quand on est encore un « nobody ».
Premièrement:
Entre elle et vous il y a sûrement un grand écart d’intérêt. Vous, vous voulez écrire et réaliser le meilleur film possible mais la télé, elle, « sert » à vendre des pubs. Donc le programme qu’elle diffuse doit toucher une tranche de personnes durant ce laps de temps pour ensuite passer les pubs adaptées (vous ne verrez pas vraiment les mêmes pubs sur Gulli que sur France 3). Il faut que vous arriviez à écrire une histoire qui vous plait tout en prenant en compte les besoins du producteur.
Deuxièmement :
Ça prend énormément de temps de bien lire un scénario. Alors imaginez-vous si vous en recevez des centaines. Mettre en place des équipes de lecture pour dénicher la bonne idée bien développée ça coûte cher par rapport à ce que ça rapporte.
Une chaine laisse donc en général les producteurs avec qui elle travaille s’occuper des scénarios et si jamais, elle demande aux auteurs qu’elle connait déjà.
Cependant :
La télé ne finance pas que les œuvres qui passeront à la télé. Ils financent aussi le cinéma et autre.
DONC :
Si vous devez l’envoyer à une chaine télé, essayez de trouver un moyen pour vous assurer que vous serez lu. Pour ça faut développer son réseau. (ref les 6 poignées de main)
Selon moi, la télé va mourir et finira par disparaitre mais les boites de prod comme celle du golden moustache etc. vont se développer. Ceux qui auront fait la transition en produisant du contenu à destination de plein d’autres plateformes VOD seront plus grosses demain qu’aujourd’hui. Et des mastodontes comme Canal Plus l’ont déjà compris. N’oubliez pas que ce genre de chaine produit déjà plein d’autres formats audiovisuels et pas que des films pour la télé !
- Le mécénat: Demander aux entreprises privées un peu d’argent en échange d’un placement de produit ou autre. Ce type de production a beau être controversé vous pouvez aussi faire une bonne action en faisant de la pub pour des entreprises qui vous tiennent à cœur. Pour ceux qui ne le savent pas, sachez que le film Les dissociés a été produit très vite (quelques mois) pour un budget assez mince (plusieurs centaines de milliers d’euros) mais entièrement avec ce type de financement. Parce que c’est un type de financement qui permet de garder une certaine indépendance et qui est en général plus rapide que les circuits de production traditionnels.
Le mécénat peut être fait aussi avec des particuliers, des personnalités qui sont prêtes à lâcher un billet pour votre projet (gros ou petit).
CONCLUSION :
Ne financez pas vos films avec votre argent personnel ! C’est souvent du temps « perdu » !
Il existe bien assez d’organismes qui peuvent vous aider et la liste ci-dessus n’est pas exhaustive !
Donc si j’entends (comme dans mon ancienne école) que pour financer vos projets vous devez vendre des tartes sur le marché, vous aurez à faire à moi ! 😉
Souvenez-vous que faire des économies sur vos projets fait partie du financement.
N’hésitez pas à demander une ristourne aux magasins de locations de matos, ou de négocier les prix quand il est possible de le faire.
Il n’est pas rare que pour vos premiers courts métrages l’équipe ne soit pas payée.
Et que lors de votre premier long vous demandiez -20 pour cent à votre équipe.
Bien sûr, si vous réussissez à débloquer assez d’argent, essayez de privilégier la rémunération de votre équipe plutôt que l’achat d’une fantaisie qui ne servira pas le projet.
En tout cas, dites-vous que la recherche de financement n’est pas une chose aisée. Il va falloir bosser ! Donc n’hésitez pas à chercher des gens qui seraient prêts à vous épauler ! Des amis avec la même passion, de futurs collègues etc. Mais il va falloir déléguer ! Vous ne pourrez pas tout faire tout seul ! Ma première erreur était de penser que je n’avais besoin de personne pour avancer…
Ensuite ne craignez pas de prendre votre téléphone et d’appeler des boites de locations de matos pour en apprendre plus sur les prix :
Transpalux, Panavision, Kodac, Fuji, indie Loc etc.
Appelez aussi des techniciens et des acteurs si vous voulez y aller au culot 😊 Si votre projet est solide, ils le feront peut-être (car n’oublions pas que c’est aussi un métier de passion). S’ils ont le temps et que vous faites les choses bien, certains accepteront peut-être.
SI vous avez des questions n’hésitez pas à les poser en commentaires !
Sur ce, je vous dis à la prochaine pour un autre article !