Beaucoup d’artistes vont éviter la science du marketing parce qu’ils se disent que cela ne les concerne pas. Du coup, ils publient au pif, ils démarchent au pif, ils définissent leurs tarifs au pif pour au final perdre de l’argent, du temps et des clients sur le long terme.
Être photographe professionnel ce n’est pas que savoir faire des photos, faut aussi savoir les vendre.
Sinon vous risquez de vous faire « prendre » des projets par un photographe moins doué que vous mais meilleur en marketing.
Aujourd’hui nous allons parler des fondamentaux à savoir quand on pitch un scénario.
Nous n’allons pas apprendre à pitcher correctement notre histoire, ce sera pour un prochain article, mais nous allons apprendre les postures à adopter pour bien pitcher. Encore une fois pour savoir se vendre.
Pour ceux qui ne le savent pas, voici la définition que donne wiktionary sur le pitch :
- Résumé très court d’un scénario, destiné à convaincre en quelques mots de l’intérêt d’une histoire ; argument, accroche.
Parce qu’après deux ans de travail sur votre scénario, et plusieurs semaines à chercher quel producteur serait susceptible de produire votre histoire (choisissez quelqu’un dont la ligne éditoriale coïncide avec le genre que vous écrivez) vous ne pouvez pas vous permettre devant le producteur d’hésiter quand vous racontez votre histoire.
Votre intervention doit être claire, nette et précise.
L’être humain se souvient souvent du « mauvais », et moins du « bon » :
- Cette citation est de David Swanson.
Une chose qui m’a marqué il y a quelques années, c’est que quelle que soit la langue, il existe en général bien plus de mots pour décrire la douleur et la peine que le bonheur et la joie. L’être humain retient en général les mauvaises choses et pas les bonnes.
Alors, lorsque vous vous présentez, souriez !
Il faut que vous procédiez à un transfert d’enthousiasme. Donc n’oubliez pas :
Le langage est constitué de 3 choses :
- Langage Corporel : 70 %
- L’intonation : 23 %
- Les mots : 7%
Ces pourcentages sont évidemment à titre indicatif et en aucun cas une vérité absolue.
Ceci dit, vous devez tout de même faire attention à ces trois paramètres pour bien vendre.
Le producteur écoutera ce que vous avez à lui dire mais surveillez votre intonation :
Gérez votre rythme de parole, parlez doucement et distinctement et faites attention à la réaction des gens. Ne débitez pas tout d’un coup si vous sentez que ce n’est pas le moment de venir lui parler (dans le cas où vous l’abordez lors de la quinzaine des réalisateurs ou le festival de Cannes etc.)
A une époque j’ai fait du porte à porte quelques jours en B To C (Business to Customer) et je me suis aperçu d’une chose :
– J’avais tendance à parler aux clients avec la même voix que lorsque j’ai ma grand-mère au téléphone.
Une voix mielleuse, un peu en retrait, souriant mais presque timide. Pas du tout vendeur.
Et je l’ai fait longtemps sans arriver vraiment à me contrôler.
Il m’a fallu des efforts afin de parler avec ma voix normale, en CONFIANCE.
Donc ne négligez pas cet aspect, gérez votre intonation et entrainez-vous si besoin.
Quand on entre dans une pièce en sachant ce qu’on veut, on repartira avec ce qu’on est venu chercher. Si vous vous dites que vous en êtes incapable vous vous rendez incapable.
Adoptez une posture droite, soyez sûr de vous.
N’oubliez pas les 3 C :
– Clair
– Confiant
– Concis
Ainsi que la règle SEE :
– Sourire
– Enthousiaste
– Eye Contact
Une dernière chose, essayez d’éviter la négation.
Si vous n’êtes pas d’accord, validez d’abord l’idée de l’interlocuteur, pour ensuite l’amener vers une nouvelle idée. Il faut savoir orienter la réflexion.
N’insistez pas si le producteur refuse.
A la limite donnez votre carte de visite (et pas un bout de papier griffonné) et invitez-le à vous recontacter à un moment plus opportun.
Si jamais il est intéressé n’oubliez pas de lui demander sa carte de visite.
C’est tout pour cet article.
Encore une fois, si vous avez des questions j’essaierai d’y répondre en commentaire.
Portez-vous bien et à la prochaine pour un autre article !
