L’effet de surconfiance, un biais cognitif important !

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Comment savoir si les critiques que l’on vous fait sur vos
créations sont judicieuses ou non ? Après tout l’art n’a pas de
règle ! Et les définitions sont aussi nombreuses qu’il existe de personnes
et d’époques ! 

Est-ce que vous devez rester fidèle à vous-même coûte que coûte ?
Est-ce que vous devez corriger vos textes à la moindre critique ?

C’est ce que nous allons essayer de voir dans cet article!

L’effet Dunning-Kruger

« L’effet Dunning-Kruger, aussi appelé effet de
surconfiance est un 
biais
cognitif
 selon lequel les moins qualifiés dans un
domaine surestiment leur 
compétence. »

Merci Wikipédia ! Plus simplement, l’effet Dunning
Kruger qu’est-ce que c’est ?

Cet effet vient de l’étude des professeurs américains et
psychologues David Dunning et Justin Kruger
publiée en 1999.

Ici, nous n’allons pas nous attarder sur les études qu’ils
ont mené en profondeur, il y a plein d’autres vidéos et articles qui en parlent
mieux que moi sur internet mais nous allons nous attarder sur les résultats.

Voici un schéma qui représente la courbe d’apprentissage d’une compétence par
rapport à notre auto-évaluation dans cette compétence.  

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Autrement dit, en ordonné (verticale) on a ce qu’on pense savoir de quelque chose (tout en bas c’est quand on pense ne rien savoir du tout, et tout en haut lorsqu’on pense tout savoir)
Et en abscisse (horizontale) ce sont nos compétences réelles et objectives.

Ce qu’on appelle « la montagne de la stupidité » ou le « mont stupide » etc. C’est lorsque l’on commence à comprendre quelque chose, qu’on pense avoir bien cerné le sujet mais qu’on ne se rend pas encore compte qu’il nous reste encore énormément à apprendre.
Par conséquent, lorsqu’on creuse le sujet on réalise qu’on ne sait pas autant de choses qu’on pensait le savoir et on tombe dans ce qu’on appelle « la vallée de l’humilité » ou « la vallée du désespoir ».
Et enfin si on continue d’apprendre sur le sujet en question on remontera doucement la pente pour finalement dire qu’on n’est sûrement pas parfait mais on est en tous cas moins « bête » qu’au début.

Pour résumer cette courbe, j’utiliserais la citation de Darwin suivante : « l’ignorance engendre la confiance plus fréquemment que la connaissance ».

En d’autres termes voici les conclusions qu’on peut tirer de cette courbe :

1.    « la personne incompétente tend à surestimer son niveau de
compétence et ne parvient pas à se rendre compte de son degré d’incompétence en
la matière

2.    Et une personne incompétente ne parvient pas à reconnaître la
compétence de ceux qui la possèdent véritablement

3.    Si une formation de ces personnes mène à une amélioration
significative de leurs compétences, elles pourront alors reconnaître et
accepter leurs lacunes antérieures. »

Il est très difficile de savoir juger objectivement son
travail puisqu’il est impossible d’avoir conscience de tout ce qu’on ignore
lorsque justement on ignore ce qu’on ne sait pas déjà.

Alors comment savoir si les critiques que l’on nous fait
sont justifiées ou pas ?

Pour le savoir il faut apprendre un maximum de choses et
rechercher toujours de nouvelles informations. Encore une fois, l’art est un
domaine tellement vaste que vous n’aurez jamais fini d’apprendre.

Apprenez à savoir ce qui vous plait (et pourquoi ça vous plait) de manière
objective.
Apprenez à construire des histoires et à poser un rythme dans vos plans.
Apprenez les codes du cinéma, les formules à adopter et comprenez la réalité et
le pourquoi de toutes ces formules sous-jacentes.
Ainsi vous serez plus à même de briser les codes en ayant conscience de
pourquoi vous les brisez.

En conclusion formez-vous ! apprenez encore et encore
et ne faites pas toujours confiance en votre instinct ! Ceci dit, croyez en
vous aussi, suivez votre instinct parfois et n’abandonnez pas.

Gardez en tête que si des théoriciens du scénario comme
Truby, Vogler, MacKee, etc
. existent c’est pour une raison. Ne pensez pas
tout connaitre avant même d’avoir appris.

Mais n’apprenez pas tout non plus avant de créer. Sinon vous
n’aurez jamais fini d’apprendre et vous ne créerez plus rien. Passez de l’un à
l’autre, jonglez entre la théorie et la pratique.

Ceci dit, même s’il est parfois difficile de ne pas les
prendre pour soi, nourrissez-vous des critiques.
Si un producteur déteste votre pitch, il ne vous déteste pas vous pour autant.
Puisqu’au fond vous avez le même objectif : faire des films.
Si une critique est mal formulée ou basée sur un fond discutable, ne perdez pas
votre temps à vous justifier. Essayez de comprendre pourquoi elle a ressenti ça
en lisant votre scénario. Si c’est l’effet escompté alors laissez-le, sinon
couplez plusieurs avis pour voir si la même critique revient et améliorez votre
script.

Si un agent ou un patron de studio vous refuse votre
scénario, répondez toujours par merci.
Parce que si plus tard vous lui proposez un projet plus viable il sera bien
plus enclin à vous dire oui.

Les gens ne vous critiquent pas vous personnellement, mais
seulement votre création. Quand on a mis ses tripes, l’égo rend difficile de ne
pas prendre la chose pour nous mais il faut le faire.
Discernez les avis constructifs des avis seulement méchants en vous adressant à
des professionnels de l’image (il existe plein de groupes pour ça comme l’accroche scénariste).

Sur ce, je vous dis à la semaine prochaine pour en apprendre d’avantage et
gardez l’esprit ouvert !

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