Malgré la croyance de certains débutants, le markéting n’est pas une affaire de sorcellerie. On ne manipule pas le cerveau pour contrôler les humains comme des zombies. Il s’agit plutôt de connaitre ce qui nous constitue en tant qu’espèce, notre psychologie et notre sensibilité, pour comprendre les erreurs à ne pas faire quand on veut vendre quelque chose.
1) Concentrez-vous sur la première impression, vous n’aurez pas de deuxième chance.
Souvenez-vous que l’attention de votre prospect est limitée. Il se souviendra en général de la première et de la dernière chose que vous avez dit, mais le milieu sera flou (serial position effect). Donc lors d’une annonce ou d’une pub, choisissez un titre et une image forte, et commencez, puis finissez votre texte, avec les informations les plus importantes.
Faites une intro qui accroche (parler des désirs et des peurs) et une fin qui change les mentalités. Le parcours du propos ne sert qu’à aiguiller le raisonnement jusqu’à la fin (rester concis, clair et divertissant).
– N’oubliez pas que les gens ne veulent pas de vos produits, ils veulent des résultats, de quoi régler leurs « problèmes ». Ne baissez pas vos prix, augmentez votre valeur.
2) Les gens ont peur de manquer, ou de passer à côté d’une opportunité.
– L’aversion à la perte de votre prospect est plus forte que son désir de gagner. Donc ajouter un compte à rebours, une offre limitée, une édition spéciale etc.
3) Commencer par une niche pour ensuite agrandir votre business plus tard.
Si vous tentez de plaire à tout le monde dès le début vous risquerez de ne plaire à personne.
4) Les secrets d’une offre irrésistible :
Un résultat attirant couplé d’une preuve, d’une rareté, d’une urgence (compte à rebours), d’une garantie et d’un bonus.
Peu importe ce que l’on vend, il faut d’abord vendre la sécurité et la certitude à vos prospects.
5) La fidélisation client est la base de tout business qui marche et pour ça vous devez parfois dépasser les attentes de vos clients ! En photo ou vidéo essayez de promettre moins et délivrez plus. Retenez bien ça :
Content is king distribution is queen (le contenu est roi mais la distribution est reine).
6) Répondez d’abord par « je comprends parfaitement » à chaque objection que peut avoir votre prospect. Votre but est avant tout d’aider votre client, donc cherchez à le comprendre dans ses désirs et ses peurs les plus secrètes. Lors d’un premier appel de vente posez des questions très spécifiques et écoutez attentivement la réponse. Le premier mail que vous envoyez sert à décrocher un appel, et non pas à signer un contrat. Vous enverrez un devis quand vous aurez appris à connaitre votre client.
Les marques à succès ne se basent pas sur la compétition mais sur son client et ses besoins.
Une grande marque ne se bat pas contre les autres mais pour son client.
7) Parfois, les gens n’aiment pas qu’on leur dise quoi faire, donc essayez de poser plus de questions à la place (en leur donnant l’illusion d’un choix entre VOS possibilités) :
« Vous voulez 3 ou 5 détecteurs ? » / « Tu préfères le T-shirt bleu ou le T-shirt jaune ? »
Dans ce genre de cas, le client aura tendance à ne pas citer la troisième option qui est de ne prendre qu’un seul détecteur, ou de choisir le pantalon vert.
8) Il est plus facile de gravir une montagne pierre après pierre plutôt qu’essayer de l’enjamber en une seule fois. A ce titre, il est plus simple de vendre un prix à la journée, par exemple 99 centimes par jour plus tôt que 30 euros par mois. Comparer le montant à un café par jour pour alléger le sentiment d’un prix trop élevé.
Les mots façonnent la pensée. Si vous mettez en place un tarif dégressif, ne dites pas que le prix baisse, écrivez plutôt : « pour 200 achetés, 100 euros offerts ». Ce type de phrase aura plus d’impact que de dire : « le prix au kilo baisse de 20 pour cent pour chaque tranche de 50 euros ». Psychologiquement, c’est comme écrire 9,99 au lieu de 10 (pensez à l’aspect visuel de vos remises ou de vos réductions)
9) Les gens accordent plus de valeur à la proximité affective ou à quelque chose qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer. Vous pouvez faire de votre produit un travail collaboratif. Si vous vendez une de vos images sur un mug par exemple, dites « créez votre propre mug ! » plutôt que » achetez ce superbe mug « …
10) Rendez votre produit principal plus attractif en mettant un autre produit, moins bien, qui contraste avec le premier.
Le psychologue Dan Ariely remarque quelque chose de surprenant dans le prix du magazine the Economist :
Leur version web est à 59 dollars et leur version web + papier est à 125 dollars.
Jusque-là, tout va bien. Mais la troisième option semble bizarre : seulement la version papier pour 125 dollars également !
On pourrait se dire que la plupart des gens lisent aujourd’hui les news sur le web et que très peu d’entre eux achèterait la version papier en plus de la version Web. Il serait donc logique de penser que la formule la plus prisée serait celle à 59 dollars.
Pourtant, 84 % des gens choisissent la version web + papier et 16% l’accès web (personne n’opte pour la version papier seulement).
Cependant, après avoir refait l’expérience en enlevant la version web + papier de l’équation, les résultats sont les suivants :
32 % choisissent la version web + papier et la majorité choisit juste la version web.
Moralité : L’option papier n’est pas inutile même si personne ne la prend car elle permet de rendre la version web + papier plus attractif
11) Penser au Nudging :
Le petit coup de coude qu’on donne à notre client pour l’orienter vers le bon choix :
« Un vin rouge pour accompagner votre fromage ? », « Vous voulez des frites avec votre Hamburger ? »…
Ce léger coup de coude a tendance à rassurer les gens qui ont confiance dans votre proposition, à renforcer une certaine connexion ainsi qu’à booster les ventes.
12) Vendez les bénéfices, pas les fonctionnalités. La plupart des consommateurs ne s’intéresse pas aux charabias techniques qu’on leur propose !
13) une manière d’avoir une bonne accroche dans une Pub est le Pattern Interrupts :
14) Pensez « limitations » !
– Aux éditions limitées qui créent de la valeur à partir de « rien ».
Une marque comme Supreme a basé tout son markéting sur les éditions limitées. Les collectionneurs font tourner ce business avec un groupe d’acheteurs et de revendeurs tout en créant une communauté soudée de clients.
– Limitez votre business à une certaine niche, afin de remplir des besoins très spécifiques et devenir un expert dans votre domaine.
15) L’effet d’un produit dépend autant de nos attentes que de ses ingrédients. Par exemple, une bouteille de vin de luxe avec une étiquette de piquette, semblera âpre pour un amateur de vin. A contrario, la piquette portant l’étiquette de luxe paraîtra bien meilleure. Bien évidemment, les œnologues, eux, ne se font pas avoir, mais beaucoup de gens tombent dans le panneau.
16) La technique du pied dans la porte :
Peu de gens prendront une option premium d’un coup. Si vous voulez vendre plus de produits digitaux commencez par un produit simple et bon marché. Par exemple des LUTs à 1 euro, puis un ebook à 20 euros, avec une option à 15 euros qui ajoute plusieurs chapitres et enfin une formation en vidéo à 150 €.
N’essayez pas de vendre directement l’option à 150 euros à un nouveau client.
Vous devez cajoler votre client et introduire petit à petit une option de luxe. Commencez par de l’emailing, une carte de fidélité et la vente de petites choses.
Autres tips markéting :
1) Gardez en tête que 100 abonnés qualifiés valent mieux que 10 000 abonnés pris au hasard. Les réseaux sociaux sont bien mais une liste email et une newsletter c’est mieux.
2) Pour un produit digital, vendez toujours votre offre en « lancement inversé » avant de la faire vraiment. Dites à votre communauté que vous êtes en train de préparer une formation sur tel sujet par exemple. Expliquez aux gens que si vous atteignez les 2 000 ventes vous créerez le produit en fonction des besoins de ceux qui l’ont acheté, sinon vous rembourserez vos clients. Dans ce sens, vous vous évitez de perdre parfois des mois sur un produit dont personne ne veut, de plus, vous êtes payé pour faire ce produit en question puisque les gens l’ont déjà acheté. Vous êtes sûr de rentrer dans vos frais et de n’avoir aucune perte. Pas mal non ?
3) Une pub et un slogan mémorable sont primordiaux. Dites-vous que le produit le plus connu se vendra toujours plus que le meilleur produit du marché.
4) Pensez aux archétypes du markéting pour vous donner une base à développer. Dites-vous que les gens connectent avec d’autres personnes, pas aux entreprises.
Donner à son image de marque un look et une sensation plus expansifs.
Les deux archétypes les plus utilisés pour une marque de luxe sont le « lover » (intimité, amour, connexion, charisme et passion) et le « dirigeant » (exclusivité, succès, santé, pouvoir, statut).
5) N’achetez pas d’abonnés sur les réseaux comme Instagram !
Sachez que l’algorithme vérifie l’interaction avec votre communauté (like, partage, commentaire). Si le résultat est bon, il le montrera à plus de personnes, dans le cas contraire, vous risquez d’être shadow ban, bloqué ou tout simplement passer inaperçu.
Vos véritables abonnés ne voudront pas d’un compte « fake », et les potentielles marques qui voudraient collaborer avec vous sauront que vous avez acheté des abonnés…
Au lieu de penser « abonner » pensez « communauté » et visez à augmenter le taux d’engagements.
Pensez à « aider » avant de « percer ». Avoir une communauté soudée est le meilleur moyen de gagner de l’argent plus tard.
6) En tant que freelance, rendez des vidéos de super qualité même quand les clients s’attendent à une moindre qualité. En plus de cela, si vous êtes sympa et que les gens prennent plaisir à travailler avec vous, ils vous rappelleront. Établissez une campagne de pub, un compte Insta ou une chaine YouTube – celui qui aura le plus de clients sera celui qui se fait remarquer, pas celui qui a les meilleures compétences. De plus, les gens s’attachent aux gens, pas aux entreprises, donc montrez votre visage. Donnez-leur l’impression qu’ils vous connaissent.
Ping : Comment la vidéo peut améliorer le service client d'une entreprise ? - Neel Naja Production