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ToggleVous écrivez un scénario de film d’horreur mais vous cherchez encore quelques techniques pour faire peur à votre spectateur ? Vous avez frappé à la bonne porte ! On va voir ici comment faire !
Attention aux Jumpscare !
Dans le cinéma d’horreur, les Jump scare sont légion et pourtant, je ne pense pas que ce soit la meilleure manière de faire peur.
Pour ceux qui ne le savent pas, un Jump scare est un principe qui consiste, après une scène silencieuse, à provoquer un changement brutal pour effrayer le spectateur. Souvent, pour les « screamer » les plus classiques, on a l’image d’un monstre ou d’un démon accompagné d’un cri strident ou d’une musique suraiguë. Enfin bon, ça surprend plus que ça ne fait peur ! Au moins on sursaute.
Cette technique était bien à l’époque (dans les années 90) mais aujourd’hui je trouve qu’elle est surutilisée. Parfois 15 fois dans un même movie. Or, comme tout bon procédé, il ne faut pas en abuser sous peine de l’user et de le rendre inutile. Au bout d’un moment on s’y attend et ça ne fait plus peur du tout !
Regardez à deux minutes de cette bande annonce ! Genre on s’y attend pas !
Sachez amener le silence ...
Un ami m’a dit une fois que la dubstep ou le hardcore qu’il composait sur ses logiciels de musique avaient un point commun : Une monté en tension et un drop.
Il m’expliquait que la montée en tension servait à amener le silence, afin que le drop ait plus d’impact. C’était tout l’enjeu de sa musique.
Et dans le cinéma d’horreur ou d’action c’est pareil. Laisser venir la tension avec le silence qui s’installe.
Si vous mettez un homme dans un champ qui mitraille 100 personnes, chaque mort aura beaucoup moins d’impact que si vous passez 5 minutes à mettre en place une situation de tension, qui finit par déraper, et qui résulte par une mort à l’arme blanche. Prenez le temps de travailler votre situation, d’augmenter la tension sur un personnage, puis d’amener le silence pour ensuite faire peur.
Pour expliciter tout ça on va prendre une situation :
Une ruelle sombre la nuit, le lampadaire qui clignote, une pluie battante et une frêle demoiselle (cliché mais bon). Au loin, un clown effrayant apparait, il reste immobile, on n’a pas d’autres choix que de le fixer. Soudain, il disparait.
Vous avez deux solutions à partir de là :
Soit vous faites deux trois jump scare sans intérêt pour créer un peu de tension mais du coup vous supprimez un peu le suspens.
Soit on laisse le clown disparu et on fait planer une épée de Damoclès au-dessus du personnage pendant encore un moment. Le suspens s’installe, le spectateur s’angoisse, on fait monter la tension pour arriver au moment fatidique du silence qui tombe. Puis lorsque la tension est à son paroxysme, là on fait un jump scare.
Souvenez-vous, dans les films d’horreur, la musique ne sert qu’à amener le silence.
Dans cette bande annonce, les choses sont très souvent silencieuses au début ! Mais on voit encore une fois qu’à deux minutes de la bande annonce le jump scare est loin de faire peur !
Une proie chez lui :
Ensuite, pour créer un effet encore plus effrayant, vous pouvez placer votre personnage principal à l’image comme étant la proie. C’est-à-dire, essayer de placer la caméra derrière un buisson et votre personnage principal au loin qui regarde à droite et à gauche. Faites de votre caméra, l’œil du prédateur qui observe sa victime de loin.
Premièrement votre personnage semblera plus petit donc plus faible, mais en plus, en tant que spectateur, on sait qu’il est observé. On est à la place de la bête et on se demande quand est-ce qu’elle va attaquer !
Si vous voulez accentuer cet effet, essayez de placer votre héros dans un endroit où il est censé être en sécurité. Chez lui, dans sa chambre, en pyjama par exemple. Le fait que les gens puissent pénétrer chez nous et envahir notre espace privé est une vrai peur partagée par beaucoup de monde. De plus, le protagoniste ne s’attend pas à être attaqué, ce qui le place dans une position encore plus vulnérable.
Voilà, c’est tout pour cet article sur la peur au cinéma, si vous avez des questions n’hésitez pas. Et analysez ce qui vous fait peur pour pouvoir l’utiliser dans vos films. Le cinéma c’est de la manipulation de spectateur comme disait Hitchcock, mais c’est aussi beaucoup de psychologie humaine, donc vous devez apprendre à vous auto-analyser pour pouvoir mieux manipuler les autres.
N’hésitez pas à faire un tour sur les autres articles 🙂
Dites-nous en commentaire si vous auriez rajouté autre chose dans l’article !
A la semaine prochaine !