Courants esthétiques et genres (Définition de I – T)

Dans cet article nous allons voir certaines définitions des genres et courants du cinéma, donc sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet ! 

Impressionnisme :

La première avant-garde française des années 20 (Delluc, Gance, Epstein) était considérée par la critique comme impressionniste, en référence au courant du même nom en peinture et littérature, et en opposition à l’expressionisme au cinéma.
L’esthétique reste difficile à définir mais elle s’appuie sur une certaine représentation des états d’âmes.

Journal Filmé :

Ce genre peut relever de la fiction (Calendar de Atom Egoyan, 1992) ou évoquer la vie du cinéaste (Caro Diaro de Nanni Moretti sortie en 94). Il n’a pas toujours pour vocation d’être rendu publique.

Mainstream Cinema :

Ce terme veut dire littéralement « courant principal » et désigne en majorité des films grand public avec un large succès. Il est parfois utilisé négativement pour dénoncer une culture hégémonique dominante.

Mélodrame :

Au XVIII ème siècle et dans la tragédie grecque le mélodrame désigne l’opéra. C’était à l’époque un drame accompagné par des dialogues et des chants.
Mais le sens du mot évolue au XIX ème siècle pour s’approcher du drame populaire. Les coups de théâtres sont mêlés aux intrigues compliquées, aux sentiments larmoyants et aux violences macabres proches du roman gothique anglais, le tout englobé d’une musique très expressive.
Les archétypes sont le jeune amoureux, l’héroïne persécutée et le traître machiavélique.
Au cinéma, le genre est illustré par les enfants du paradis de Marcel Carné (45), Le Lys Brisé de D.W. Griffith (1919), L’ange de la rue de Frank Borzage (1927), Le secret magnifique de Douglas Sirk (1954).

Naturalisme :

Au XIXème en littérature, influencé par le positivisme (Zola, Maupassant…), le naturalisme se veut être une investigation objective, presque scientifique, du monde.

Néo-réalisme :

Mouvement du cinéma Italien né durant la seconde guerre mondiale. Influencé d’un côté par le cinéma réaliste français de Renoir, Clair et Grémillon, et d’un autre côté par la littérature vériste italienne (Verga) se rapprochant du naturalisme. A la fin de la période mussolinienne marquée par un cinéma de divertissement, on prend en compte la réalité économique et mentale de l’Italie. A la libération, les studios sont désorganisés et les cinéastes filment sans filtre les ravages de la guerre.
Entre 45 et 48 on tourne Rome ville ouverte, Paisà, Allemagne année zéro par Rossellini et Sciuscià et le Voleur de bicyclette de De Sica.
Ces films peignent une vision du monde non idéalisée et objective sur le fascisme et la guerre.

Nouvelle Vague :

Courant esthétique des années 60 (les premiers films sortent en 1959) et représenté par les critiques des Cahiers du Cinéma : Chabrol, Truffaut, Rivette, Rohmer, Godard…
Il se définit par des tournages légers, une équipe réduite, des sujets contemporains afin de limiter le budget, pas de son direct (encore trop cher) …
A savoir que le chef opérateur Raoul Coutard et le producteur Georges de Beauregard jouent un rôle important dans ce nouveau courant.
Les réalisateurs majeurs de ce mouvement suivent des chemins différents à partir de 68.

Parodie et Pastiche :

La parodie se veut être l’imitation ludique d’une œuvre et le pastiche l’imitation d’un style. Tous les deux sont à voir sous le biais de l’œuvre originale qui les a inspirés pour en voir les différences.
La folie des grandeurs de Gérard Oury sortie en 71 est une parodie de Ruy Blas de Victor Hugo.

Péplum :

Ce genre de films né en Italie au début de 20ème,  se passe souvent durant l’antiquité gréco-latine et retrace la majorité du temps les aventures presque mythiques des héros et rois antiques les plus connus (Troys, Gladiator etc.)
Cabiria réalisé en 1914 par Giovanni Pastrone est l’un des premier Péplum au cinéma. Le genre sera délaissé quelque temps avant de revenir dans les années 50 avec Ben-Hur de William Wyler et Les derniers jours de Pompéi de Sergio Leone sortis en 59.
Puis il revient à la mode en 2014 avec Hercule de Brett Ratner, Noé de Darren Aronofsky et Exodus : Gods and Kings de Ridley Scott.

Policier ou Polar :

Roman ou film de genre mettant en scène des crimes (vol, meurtre etc.) et des policiers qui font face à ça. Ce n’est pas toujours une enquête avec un détective privé ; Jean-Pierre Melville, par exemple, reprend les codes américains et réalise Le Doulos en 62 ou Le Samouraï en 67 qui sont de vraies tragédies.

Réalisme :

Consiste idéalement à croire que le cinéma peut révéler le réel (André Bazin), que ce soit sur la forme ou le sujet. La conception réaliste se base sur l’idée que notre perception peut reproduire le monde réel de manière authentique. Le but est de construire un univers semblable au notre et donnant l’illusion d’un effet de réel.

Réalisme poétique :

Issu du réalisme magique (associé à la Nouvelle Objectivité), le réalisme poétique au cinéma est marqué par des images soignées accompagnées d’un point de vue « documentarisant ». Les intrigues présentent souvent des personnages, presque stéréotypés, dominés par leur destin.
On peut citer comme exemple L’Atalante de Jean Vigo (1934), La Rue sans nom de Pierre Chenal (1933) et Quai des brumes de Marcel Carné sorti en 1938.

Road Movie :

Le film emblème de ce genre est Easy Rider sorti en 69 et réalisé par Dennis Hopper. Ce type de film se multiplie dans les années 60 et met souvent en scène une certaine marginalité face à l’intolérance.
Mais aujourd’hui le terme désigne plus des films traitant d’errance parfois individuelle et non violente comme Au fil du temps de Wim Wenders (1975) ou Stranger Than Paradise de Jim Jarmusch (1984).

Science – Fiction :

A ne pas confondre avec l’imaginaire du fantastique, du merveilleux ou de la fantasy, souvent tourné vers le passé ou le présent, la SF visualise l’avenir (proche ou pas), s’inspirant des progrès scientifiques et anticipant les changements du monde. Que ce soit réaliste ou pas, la SF se base sur un monde « réel » en se basant sur des théories scientifiques, technologiques etc.
On peut citer Metropolis de Fritz Lang sorti en 1927, Blade Runner de Ridley Scott (1982), Bienvenue à Gattaca sorti en 98 …
Le voyage dans le temps et dans l’espace, la dystopie, les robots sont des thèmes récurrents utilisés dans la science-fiction pour faire écho à notre présent.

Screwball comedy :

L’un des plus grands sous-genre de la comédie hollywoodienne avec le slapstick et la sophisticated comedy. Ce type de comédie aux actions loufoques, se passe souvent dans des milieux populaires ;  comme exemple nous pouvons citer Blonde Platine de Frank Capra sorti en 1931 ou Mon mari le patron sorti en 1935 de Gregory La Cava.

Série B :

Au début des années 30 les salles américaines mettent en place un double programme d’environ 3 heures. Ainsi la séance comprend des dessins animés, des actualités, des bandes annonces et DEUX longs métrages. Le film B dure en général moins de 1h10 et son budget est très limité. Il est souvent tourné en une semaine ou deux avec très peu de décors.
Le film B est loué au forfait, sans promotion et peu commenté dans la presse.
Les majors companies mettent en place à cette époque-là (et jusqu’à la fin des années 40) des productions B qui seront déléguées à Columbia, Universal et à certaines firmes spécialisées comme Republic, Monogram ou PRC.
Par extension le terme désigne aujourd’hui des films un peu claqués peu importe le système de production. 

Slapstick :

Mack Sennett 1916
Harold Llyod
marx brother

Vient de slap qui veut dire « coup » et stick qui veut dire « bâton ». Son ancêtre est la commedia dell’arte et a pour caractéristique un comique basé essentiellement sur la gestuelle, le burlesque, la bouffonnerie. Les représentants majeurs de ce genre sont Mack Sennet, Charles Chaplin, Harold Llyod, les Marx Brothers et Laurel et Hardy.

Slasher :

Sous genre du film d’horreur qui met en scène un meurtrier qui tue des gens à répétition. Halloween de John Carpenter sorti en 78 est un exemple majeur ainsi que Scream de Wes Craven sorti en 96.

Snuff Movie :

Ce sont des films clandestins qui montreraient des tortures et des meurtres réels.
Henry, portrait d’un serial killer de John McNaughton sorti en 86 utilise les rumeurs l’accusant d’être un snuff movie pour faire parler de lui.
Tesis d’Alejandro Amenabar (1996) et The Brave de Johnny Depp (1997) ont un scénario basé sur cette pratique.

Sophisticated Comedy :

Caractéristique des années 30 à Hollywood, et en opposition à la screwball comedy, ce genre de film se passe dans des milieux aisés où les amants batifolent.
L’un des maitre du genre est Ernst Lubitsch avec Sérénade à trois (1933), La Huitième femme de Barbe-bleue (1938) mais on peut citer aussi L’impossible Monsieur Bébé d’Howard Hawks (1938).

Space Opera :

Le Voyage dans la Lune - 1902
2001, l'Odyssée de l'espace - 1968

Sous genre de la science-fiction traitant du voyage dans l’espace, montrant des humains sur des planètes éloignées ou voyageant dans l’univers. On peut citer Le voyage dans la lune de Méliès sorti en 1902 ou 2001, l’Odyssée de l’espace de Kubrick sorti en 68.

Teen Movie :

Ce genre de film met en scène de jeunes protagonistes au sein d’un lycée ou parlant des problèmes de cet âge et se décline en différents sous-genres ou thématiques comme la sex quest (American pie), la romance drame (le monde de Charlie), trouver sa place (Breakfeast club)…

Thriller :

Vient de l’anglais « to thrill » qui veut dire frissonner. Le thriller peut se décliner et appartenir à des genres différents comme le film policier, le film catastrophe etc. mais il se base avant tout sur le suspense et la peur. 

C’est tout pour cet article, n’hésitez pas à poser vos questions en commentaire ou à le montrer à ceux que ça pourrait intéresser ! J’espère qu’il vous aura plu et à la prochaine pour plus de contenus ! 
(En attendant vous pouvez partager quelques articles pour m’aider à développer encore plus de contenus pour vous ! Merci à tous !)

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