Sommaire et contenu de l'article :
Toggle1) Les origines :
Les « prototypes » de super-héros :
Le super héros est directement affilié au vengeur masqué, aux justiciers comme Zorro, Robin des bois ou les exploits du Mourron rouge (The Scarlet Pimpernel) :
Mais il existe d’autres personnages apparentés au super héros comme l’Oiselle créé en 1909, qui possède des ailes artificielles et un système de vision nocturne.
Jean de la Hire invente aussi le personnage du Nyctalope (de son vrai nom Léo Saint-Clair) en 1911 possédant des capacités extraordinaires (vision nocturne et cœur artificiel ralentissant la vieillesse), un nom de code (mais pas d’identité secrète) et un charisme extraordinaire. Il est également un bon polyglotte, un dangereux combattant et un connaisseur de science occulte.
Au cours des dix-neuf romans, cet aventurier visitera les recoins les plus éloignés de la terre (civilisations perdues de l’Himalaya) ainsi que des planètes du système solaire comme Mars ou une planète inconnue : Rhéa.
Le film Judex inspire le personnage de The Shadow créé en 1930 cumulant une activité de justicier, un costume, des supers pouvoirs (invisibilité) et une double identité, inspirant lui-même le personnage de Batman et bien d’autres super héros.
Un autre héros de pulps, Doc Savage, possédant la super force et la super intelligence, se rapproche aussi des héros actuels.
Mandrake le magicien (1935) et le Fantôme (1936) sont considérés par Jacques Sadoul comme des espèces d’ébauches de super héros. Le premier a des pouvoirs surnaturels et le deuxième un costume :
« Prenez le costume [du Fantôme], son fameux collant violet […], ajoutez-y les pouvoirs de Mandrake, et vous avez un super-héros »
Tous ces prototypes de super héros sont une liste non exhaustive de ce qui a « posé les codes ». Mais ils descendent aussi et surtout des récits mythologiques ou légendaires qui mettent régulièrement en scène des personnages aux capacités extraordinaires combattant des créatures ou des ennemis surpuissants. Par essence le super héros s’inspire des personnages surhumains mais on y reviendra plus tard.
En attendant, parlons des super héros tels qu’on les connait :
Parlons comic book :
Le comic book désigne la bande dessinée américaine, avec, en premier temps, une visée humoristique, avant de couvrir tous les genres. Parmi ceux-ci, le super héro trouvera une grande renommée.
La maison d’édition National Allied Publications lance en 1938 les Action Comics dans lequel le premier super héros apparait : Superman ! (qui se vend à plus d’un million d’exemplaires en trois mois)
Le succès étant au rendez-vous, d’autres éditeurs reprendront le concept dont DC qui proposera dans le numéro 27 de Detective Comics : Batman !
Batman et Superman représentent à eux deux presque le spectre du genre en entier : d’un côté un alien quasi invincible au pouvoir divin (Justicier) et de l’autre, un humain qui n’a pas vraiment de pouvoir mais qui se bat contre le mal (Vengeur masqué).
Captain America apparait en 1940, au moment où la guerre menace les Etats-Unis. Les GI (galvanized iron) lisent ces histoires qui les galvanisent et reprennent courage, force et espoir (par procuration).
Ces super héros patriotiques déferleront pendant la guerre, perpétuant l’idée que les américains ne peuvent pas perdre et permettant de se raccrocher à l’idée du surhomme qu’on aimerait devenir.
En d’autres termes, ces héros-là servaient à la propagande :
Après avoir donné de l’espoir aux gens, ces héros-là « disparaissent » après la guerre, faute d’ennemis.
A partir de là, les comics de super-héros ne sont pas les plus vendus, ce sont les comics avec des animaux anthropomorphes comme Mickey ou Bugs Bunny qui dominent le marché.
Le genre policier connait aussi une augmentation des ventes avec « Crime Does Not Pay » par exemple, qui se vend à plus d’un million d’exemplaires.
Ainsi, les super héros évoluent et d’autres styles de « super » apparaissent :
Spiderman présente en 1962 des signes d’anti-héros et se pose énormément de questions sur ce qu’il doit faire.
Dark Knight Returns de Frank Miller en 1986 dépeint un Batman vieilli, qui doute de ses actes et le comic Watchmen met en scène des super-héros focus sur les affres de leur psychologie et leurs problèmes relationnels plutôt que par leurs actions à accomplir.
On y découvre un grand nombre de super-héros plus « humains » que les autres, un peu comme dans The Boys, où le mythe du surhomme est traité de manière plus « réaliste », sous le jour de la condition humaine.
Le genre est large et diversifié, mêlant les sous-genres, sans parler du multivers ou des univers étendus.
La légion des super-héros ajoute de la science-fiction et des aliens, dans Savage dragon, le héros est un policier dans un monde de mutants, tout comme Astro city où le surhomme est banalisé.
Alan Moore crée des super-héros « marginaux » comme la ligue des gentlemen extraordinaires et Tom Strong. Top Ten renouvèle également le genre en décrivant un monde où tous les habitants ont des super-pouvoirs mais les justiciers sont interdits, seule la police doit intervenir.
Le genre intervient aussi en comédie comme dans Scott Pilgrime , Kick Ass ou Mystery Men (1999) ou avec un point de vue social ou familial dans Comment élever un super héros, les indestructible ou MégaMind).
Controverse et comics code :
EC (Entertainemnt comic) comic publie des comic books d’horreur dans les années 50 comme :
The Crypt of terror, The Vault of Horror et The Haunt of Fear ;
ainsi que des comic d’aventures :
Ou d’humour :
et de science-fiction :
Le genre se vend bien dans les années 50, mais des associations religieuses accusent les dessinateurs et scénaristes de pervertir la jeunesse en présentant des images violentes ou sexuelles.
Des comics sont littéralement mis sur le bûcher.
Le psychiatre Frederic Wertham écrit le livre Seduction of the Innocent, liant la lecture de comic book à une criminalité adolescente.
William Gaines (d’EC comic) est perçu comme cynique et, de peur que les comics soient interdits, il demande à des personnes de vérifier les dires du psychiatre.
Il crée finalement le Comics Code, listant tout ce qui est autorisé et acceptable dans un comic book. Le comics code Authority apparaitra peu de temps après pour vérifier que les bouquins répondent bien aux normes morales de l’époque.
Tout ceci en réponse au refus du sous-comité sénatorial de censurer les comics, invitant plutôt les éditeurs à s’auto-réguler, un peu dans le style du code Hays à Hollywood.
Bref, cette intro très succincte montre surtout que le genre est très large. Le comic ne relève pas que du genre super-héros, et ces derniers sont aussi traités sous des formes très diverses.
Les exemples non exhaustifs cités plus haut expriment déjà certaines caractéristiques du genre mais nous verrons ces dernières plus en détail dans le prochain article 😊
C’est tout pour cet article ! A la prochaine pour plus de contenu ! Abonnez vous aux différentes comptes Instagram en attendant !