Bonjour à tous !
Aujourd’hui on se retrouve pour un article plus court que les autres. Une petite astuce très puissante pour vos scénarios ! C’est parti !
Ironie Dramatique :
L’ironie Dramatique a lieu lorsque le spectateur détient des informations importantes que le ou les personnages du film n’ont pas.
Cela amène le public à se poser une question, ce qu’Yves Lavandier va appeler la question ironique :
« Le personnage finira-t-il par découvrir ce qu’il ignore, et si oui comment ? »
Cet outil permet souvent de tenir le spectateur en haleine et de l’impliquer un peu plus dans l’histoire.
Prenons la série One Punch Man en exemple
Dans cet univers à la Dragon Ball Z, le personnage de Saitama (le chauve) est invincible. Au début nos sommes(en tant que spectateurs) les seuls à le savoir. Au fur et à mesure, même si d’autres personnes sont au courant de sa force, une grande majorité des gens ignorent la puissance de Saitama.
Ce processus permet lors des conflits d’impliquer le spectateur lorsque les ennemis se vantent. Devant des héros qui se font battre les uns après les autres, et l’orgueil exacerbé de leur assaillant, on attend qu’une chose : que One punch man arrive.
Parce que NOUS on SAIT !
Les ennemis parlent de domination, rabaissent les héros et se gorgent d’orgueil mal placé pendant que Saitama s’ennuie a mourir. On attend qu’une chose, que notre héros remette ces ordures à leur place en UN coup de poing.
On est impliqués dans l’histoire.
Un autre exemple est dans Titanic :
On sait en tant que spectateur que le bateau va couler pendant que les personnages flirtent.
Ainsi, on se demande si Oui ou Non ils vont s’en sortir, ou encore quand est-ce que ça va arriver.
On ne regarde pas ces deux personnages tomber amoureux innocemment, on sait que ça va mal se terminer.
Ainsi, rien que la scène du début lorsque Jack remporte par « chance » les places pour aller sur le bateau, l’ironie dramatique donne un tout autre point de vue. Ce n’est pas une croisière mais une mise à mort que Jack a gagné.
Les choses prennent parfois un tout autre sens en fonction de l’information détenue par le spectateur.
Mais ceci amène à autre chose.
The Bomb Under the Table :
Hitchcock faisait la différence entre le suspens et la surprise.
Pour expliquer ça il invente un mini scénario.
Première version :
Deux personnes ont une conversation alors qu’une bombe est accrochée sous leur table.
Si on ne montre que la conversation et la bombe qui explose, le spectateur sera surpris.
Cependant, si on montre la bombe aux spectateurs alors que les deux personnages ne sont pas au courant, ce n’est plus une surprise, mais du suspens qui s’insère dans la scène.
Le spectateur se demandera si oui ou non le personnage arrivera à la désamorcer ou se rendre compte qu’elle est sous la table.
Conclusion :
Vous l’aurez compris, selon l’angle qu’on utilise pour montrer une scène, la sensation peut changer du tout au tout.
Un film c’est aussi un cadre et un point de vue.
Réfléchissez aux informations que vous révélez aux spectateurs et quand vous le faites.
Vous pourrez ainsi choisir si vous voulez instaurer un élément de surprise, de suspens, ou tout simplement impliquer votre spectateur dans l’histoire.
Dans le dessin que j’ai fait ci-dessous (excusez-moi pour la qualité), on s’aperçoit vite que selon l’angle tout peut changer. Même si c’est un dessin vous comprenez l’idée.
Donc réfléchissez au point de vue abordé !
Et si vous voulez en apprendre plus sur le contrôle de l’information dans vos scénarios, vous pouvez lire celui sur le paravent chinois 🙂
A la prochaine pour un autre article.
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