Attention aux clichés du cinéma !

Le cinéma ne représente pas la réalité du monde extérieur mais il en donne l’illusion.
Cependant, le monde est parfois si bien imité qu’on peut penser que certaines choses sont réelles alors qu’elles ne sont que des artifices cinématographiques. Que ce soient des idées reçues, des incohérences scientifiques ou historiques, ou tout simplement des gimmick, les films sont parfois un vecteur important de désinformation et de clichés en tout genre.

Les réalisateurs possèdent de nombreux outils pour imiter la réalité tout en gardant l’attention du spectateur et la tension dramatique. Que ce soit les ellipses, le cadrage, la musique, le montage et autre, le film est une vision de la réalité mais il ne fait pas office de vérité absolue.
N’oubliez pas que le simple fait de montrer une image (même dans un documentaire) c’est déjà prendre parti, car une image cache aussi les milliards d’autres que vous n’avez pas diffusées (par souci de temps, de cohérence ou même de pertinence).
Il est parfois nécessaire, afin de garder le rythme de l’histoire et le suspens, d’utiliser certains outils pour « accélérer » ou « tromper » la réalité. Si le héros ne galère pas à se garer ou appeler un taxi, parfois ce n’est pas par cliché mais pour éviter d’ennuyer le spectateur.


Mais je pense qu’il est important pour la nouvelle génération de réalisateurs de faire attention aux clichés et à la désinformation. Il est même très intéressant de connaitre tous les clichés du cinéma pour jouer sur les attentes du spectateur, le surprendre et l’éduquer.

Cet article se veut donc être une liste de tous les clichés, outils, gimmick et idées reçues que le cinéma colporte depuis un moment et que j’estime qu’il est bon de connaitre. Aussi, si vous les utilisez, vous saurez ce qu’ils sont en toute connaissance de cause, et si vous décidez d’innover, vous savez par quoi commencer 😊

Briser les codes c’est parfois compliqué, parce qu’on doit surprendre le spectateur sans le sortir de sa zone de confort (sauf si on veut volontairement le perdre comme dans Mulholland Drive (2001)).

Finalement le cinéma possède aussi ses expressions toutes faites qui rentrent petit à petit dans l’inconscient du spectateur comme admis. On ne fait presque plus attention à certaines choses absurdes tellement c’est rentré dans les « codes » du cinéma.

( D. W. Griffith : 1915)

N’oubliez pas que le cinéma fait bouger les consciences et que c’est à cause du film « naissance d’une nation » de Griffith que le KKK a pu renaitre de ses cendres à cette époque. Le cinéaste a une responsabilité parfois plus grande que ce que l’on peut imaginer.  Faites attention aux fausses idées qu’on continue de colporter malgré nous.

Donc sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet !

Partie 1 : Les gimmick qu’on a beaucoup vu :

Les gimmick sont des outils qu’on peut utiliser de façon créative, pour donner un style ou faciliter la compréhension d’une scène. Mais certains sont tellement utilisés qu’ils en deviennent lassants. Comme :

  • Le cri de Wilhem qu’on entend à tort et à travers dans les films et jeux vidéo.

  • Le héros qui marche sur une branche ou fait tomber un truc par terre quand il ne doit pas faire de bruit.

  • Le vinyle qui déraille pour montrer qu’une chose ne s’est pas passée comme prévu.

  • Un héros de cinéma qui n’a pas besoin de compter ses billets pour savoir combien il donne au commerçant.

  • Le plan monument. Pour ceux qui l’ignorent, ce type de plan montre un monument connu d’une ville ou d’un pays pour indiquer au spectateur où se situe l’action. Ce type d’outil ne serait pas si gênant si tous les appartements de Paris n’avaient pas vue sur la tour Eiffel ou ceux de Russie, sur le Kremlin.
Le studio bagel en fait d’ailleurs la parodie dans cette vidéo, où chaque fenêtre affiche la tour Eiffel.
  • La créature numérique qui saute sur la caméra gueule ouverte pour surprendre le spectateur. Le fossoyeur en donne un exemple dans cette vidéo à 8 min 44 :
  • Le journal qui tourne avant de « s’écraser » sur l’écran pour annoncer une nouvelle importante.

  • Celui qui fait tomber quelque chose qui se brise (comme un verre ou une assiette) par terre afin de souligner la stupeur du personnage. 

  • La plupart des moments père fils qui ont lieu pendant l’échange d’une balle de base-ball. 

  •  Le fait qu’un groupe d’adulte ne croit pas les enfants lorsqu’ils disent quelque chose d’important, comme si tous les enfants ne peuvent dire QUE des bêtises. Dans la même lignée, je ne supporte plus les personnages qui refusent envers et contre tout de croire au fantastique lorsque des évènements surnaturels se déroulent devant leurs yeux ! Ça ne fait que ralentir la dramaturgie…

  • Le personnage qui trébuche sur une racine ou tout autre objet alors qu’il est poursuivi par un méchant. On comprend bien évidemment que ce genre de scène sert à rajouter de la tension, mais je crois que j’en ai vraiment marre de voir des personnages qui oublient de regarder où ils mettent les pieds quand ils courent. Et c’est encore pire lorsque le protagoniste en question met QUINZE ANS à se relever !

  • Dans le même style, il est insupportable de voir un héros courir tout droit lorsqu’il serait si facile de s’écarter de la trajectoire.
(Même dans l’eau, Dori et Marin fonce tout droit au lieu de s’échapper sur les côtés)
  • L’utilisation de la pluie et du mauvais temps pour appuyer le mood d’une triste nouvelle ou d’un évènement dramatique.

  • Le sidekick comme Watson ou Robin qui pose des questions « débiles » pour que le héros explique ce qui se passe au spectateur.

  • Le personnage qui laisse couler quand il voit ou entend un bruit suspect. Ou pire, qui ne pose pas de questions pour garder le suspens lorsqu’un protagoniste inconnu vient annoncer quelque chose de totalement improbable au héros.

  •  Les personnes complètements saouls qui mettent leurs cravates autour de la tête ? Qui fait ça ?

  • Les analyses ADN qui ne prennent que quelques minutes, voire secondes dans certains films.

  • Le tueur psychopathe qui ne tombe jamais sur un gars plus fort que lui capable de l’éclater du premier coup. A contrario, pour ajouter de la tension, le héros tombe sur des personnages plus forts que lui qu’il vainc quand même malgré ses faiblesses.

  • Le héros qui n’a pas besoin de mégaphone pour parler à une armée entière

  • L’échange d’une mallette ou d’un sac similaire qui cache en réalité quelque chose de très important pour l’antagoniste. (Mac Guffin)

  • Dans la majorité des films l’anecdotique n’a pas lieu d’être chaque minute doit être utile, remplie d’une émotion ou d’une information importante, donc vous ne devez pas répéter une information énoncée il y a dix minutes. Le gimmick du flash-back qui rappelle ce qu’on a vu il y a 30 minutes est un peu ennuyant parfois….

  • Un personnage qui s’imagine une scène et qui réagit à ses pensées comme si la scène venait de se dérouler devant lui. On peut comprendre l’aspect comique de la situation, mais bien souvent le personnage en question n’est pas schizophrène ou sujet à des transes, donc il est vraiment improbable d’avoir peur et de hurler face à une de ses pensées. 

Partie 2 : les clichés du cinéma :

Le cliché désigne un code récurrent et mal dosé qui ne sert pas le propos du film et qui dénote parfois un manque d’inspiration. Mais je pense que le rapport au cliché dépend aussi de nos attentes et de notre connaissance du cinéma (si on ne voit qu’un film par an, on ne risque pas de repérer les clichés et d’en être lassé).

Voici la liste des clichés que j’ai pu trouver :

  • Lorsque le héros combat trop d’ennemis à la fois, les méchants sont gentlemen et viennent se battre un par un… Vous êtes scénariste, il est facile de mettre de la tension avec deux « méchants » contre un « gentil », donc n’ajoutez pas quinze hommes de main si chacun d’entre eux attend son tour ! Les ennemis qui ne savent pas frapper ou viser sont à proscrire aujourd’hui ! N’oubliez pas que lorsque c’est bien traité à l’écran, une lame de rasoir peut faire bien plus peur qu’une mitraillette.

  •  Crier le nom de la personne quand celle-ci est en danger ou lui dire « fais attention » à toujours le même effet. Ça ne sert à rien.

  • La bombe à retardement dans un film d’action qui s’arrête une seconde avant la fin du décompte, d’autant plus que les 10 dernières secondes en valent au moins 50. De même, la scène du héros qui hésite entre deux fils à couper commence à être lassante.


  • La présentation du personnage principal par « ça c’est moi » et de manière générale la description orale de tout ce qui se passe à l’écran comme dans un épisode de dragon Ball Z ou Yu Gi Oh.


  •  Les gros présentés en train de manger ou avec des trucs au coin de la bouche…


  • La rencontre d’une romance qui implique une bousculade, la chute d’un café ou d’un bouquin et un regard langoureux.


  • La course-poursuite avec un chien, un loup ou tout autre animal qui pourrait rattraper un être humain en deux secondes. 
Vous, vous distancez un loup ?
  • Le discours d’adieux de la personne en train de mourir ! Stop ! Tout comme le discours du méchant qui raconte sa vie, son plan et même parfois comment le contrecarrer au dernier moment ! Si l’antagoniste a le protagoniste face à lui, ce n’est pas pour tailler le bout de gras ! Le « méchant » ne charge pas son coup comme dans un jeu vidéo… Le Yéti dans le film « chair de poule » met quinze ans à donner un coup par exemple…

  • Un héros touché par une balle possède un gilet, une étoile de shérif, une liasse de banque ou autre qui empêche le couteau de traverser la poitrine, mais en tout cas, il a de la chance et il n’a rien.

Dans la vraie vie :
Un gilet pare-balle aspire l’énergie provoquée par le choc et peut causer dans certains cas des traumatismes internes. On peut s’en sortir en règle général avec un simple bleu mais l’impact de balle peut provoquer parfois des déchirures au niveau des tissus, des fractures aux côtes ou des hémorragies internes.


Dans la même veine, l’utilisation du siège éjectable à chaque occasion n’est pas possible dans la vraie vie :  
Une éjection de ce type est extrêmement violente : lorsque le pilote est projeté en l’air, il subit une accélération pouvant aller jusqu’à 20G (qui représente la limite acceptable par le corps humain). Ce type de poussée peut entrainer un tassement de la colonne vertébrale, des fractures, et parfois même la perte de connaissance. Un pilote utilisant deux fois de suite le siège éjectable a de grande chance de finir tétraplégique.

  • Finir un film par « en fait c’était un rêve », « il était mort » ou il est schizophrène ne marche pas à tous les coups ! Comme justifier des choses paranormales dans les film d’épouvante par un esprit ou un alien sans aller plus loin semble un peu léger ! 

  • Le personnage qui conduit sur une ligne droite mais qui tourne quand même le volant. Tout comme celui qui ne regarde pas la route pendant qu’il parle et arrête pas de se retourner pour voir derrière… 

  • Le héros qui avance lentement vers la caméra, empli de confiance en lui, pendant qu’un bâtiment explose en arrière-plan.

  • La course-poursuite sous la pluie avant d’arriver à l’aéroport et d’embrasser sa promise sous les applaudissements de la foule.

  • L’antagoniste qui tue ses sbires au moindre pet de travers. Le film Bird of Pray parodie même ce type de cliché avec Ewan McGregor qui tue ses acolyte pour un rien.
    Dans la même veine, on peut retrouver la vanne de l’antagoniste manichéen qui tousse après un rire un peu trop forcé…
Mais en règle générale ce genre de scène sert à rajouter de la tension et à montrer qu’on ne rigole pas avec « le méchant » de l’histoire. Cependant, pour que la tension marche, la scène doit être subtile (un peu comme Negan de Walking Dead qui pète un plomb une fois sur deux). Au final si l’antagoniste tue les gens de son équipe il facilite la tâche du héros.
  • Le personnage de comédie qui se trompe de route, on le voit partir à la droite du cadre avant de repartir dans l’autre sens deux secondes après.

  • Zoomer sur une image de caméra de surveillance pour voir la plaque d’immatriculation dans le reflet des lunettes de soleil du héros dans l’ombre, IMPOSSIBLE ! Si vous zoomez autant vous n’avez que des pixels noirs !
    Dans la même veine, un enregistrement sonore dans un thriller indique souvent l’emplacement de la base du méchant grâce à l’arrière-plan sonore qui indique un lieu précis de la ville sans aucun doute possible.

  • Lorsqu’un méchant de film d’horreur poursuit le héros, les batteries de tous les véhicules aux alentours tombent à plat… D’ailleurs à ce titre, il n’a pas besoin de courir. Une marche lente et assurée finit toujours par marcher, le psychopathe sait qu’il pourra rattraper le héros qui court.

  • Les larmes magiques qui permettent de ramener les morts à la vie dans les contes ou films de Fantaisy.. Le pouvoir de l’amitié et le « vrai baiser » c’est cool, mais ça a ses limites quand même.

  • Le personnage qui n’entend rien avec ses écouteurs quand tout autour de lui est en train d’être détruit. A moins d’avoir un casque anti-bruit très performant vous devez entendre que quelqu’un est en train de défoncer le mur principal de votre maison !

  • Un monstre de film d’horreur n’a pas de problèmes de digestion et n’est jamais rassasié. Manger cinq humains en quelques heures n’est qu’un amuse-bouche pour lui. Il fera caca dans trois ans. D’ailleurs ce type de monstre est en général friand d’ombre chinoise et ne possède aucun organe génital.

  • Tous les protagonistes qui doivent retenir leur respiration sous l’eau sont des champions olympiques d’apnée.

  • Le héros du film d’action prend le train sur le toit tout en évitant les panneaux de signalisation et les balles des ennemis.

Dans la vraie vie :
La caténaire (câble électrique permettant l’alimentation des trains) est sous tension constante (Alimentée à 1 500 V en courant continu, ou 25 000 V en courant alternatif) et peut provoquer un arc électrique (courant électrique dans un milieu isolant comme l’air) jusqu’à trois mètres de distance des caténaires.

Lorsque vous passez votre main par la fenêtre d’un véhicule en marche vous vous rendez bien compte que le vent exerce une pression sur celle-ci. La force exercée par le vent sur une surface est proportionnelle à la taille de cette surface.
Ce 
site explicite certains calculs, mais il montre qu’à 100Km/h le corps humain subit environ 35 kilos de poussée,  qu’à 150 km/h il reçoit une poussée de 75 kg, ; à 200 km/h c’est environ 130kg de poussée et plus de 300 kg de poussée à une vitesse de 300km/h.
En d’autres termes, on risque de tomber dès 150 km/h, et on s’envole à 300 km/h.

  • Le mourant qui raconte sa vie et meurt avant d’avoir donné la seule info intéressante. Un regard est souvent moteur de bien plus d’émotions qu’un discours stérile. (déjà dis mais je le répète c’est important 😉 )

  • Pour se cacher lors d’une course-poursuite à pied, le héros se met de dos pour embrasser quelqu’un et les méchants ne le voient plus !

  • Un personnage qui tousse lors d’une scène au début du film finira par cracher du sang et à mourir avant la fin.

  • Après avoir fait l’amour, le drap cache la poitrine de la femme mais ne descend pas plus bas que la taille pour l’homme.

  • Dans un film d’horreur il y a toujours un « débile » qui propose de se séparer… Quoi de mieux pour se faire tuer petit à petit… D’ailleurs dans ce genre de film, lorsque la tension est à son maximum, c’est, en règle générale, un chat qui sort de nulle part pour rassurer le héros momentanément.

  • Un orphelin dans un film est rarement le fils de personne (Naruto, Harry Potter etc).

  • Les flingues des films d’actions peuvent en général contenir un nombre de balles infini, excepté lorsqu’il s’agit de faire un tir de précision, dans ce cas-là, le pistolet ne possède plus qu’une balle en réserve. Ce qui est dommage, car la recharge d’un pistolet permet de rajouter du conflit à la scène et de rythmer l’action. 

  • Après un coma, le héros n’a pas besoin de rééducation musculaire. Il peut repartir dans l’action et sauter des hauteurs folles sans rien se casser. Ou il peut avoir une petite égratignure vers l’arcade sourcilière pour donner un look « bad boy sexy »…
  • Le policier qui arrête le héros afin de lui signaler un phare cassé sans savoir qu’il a douze kilos de cocaïne dans le coffre er un cadavre sur la banquette arrière.
  • Dans un film d’espionnage, chaque bâtiment à infiltrer possède assez de conduits d’aération pour faire la distance Lyon-Pékin. Et ils sont tous assez larges pour qu’un Homme de taille adulte s’y faufile.
  • Le héros trouve en cinq secondes l’indice clé d’une scène de meurtre alors que la police scientifique ratisse la scène de long en large depuis deux heures.
  • Les opposés s’attirent. Si le héros s’engueule tout le film avec une femme, à la fin ils s’embraseront quand même au pire moment de conflit. Elle ne manquera pas de lui dire aussi « fait attention » au cas où le héros aurait oublier de faire attentions lorsqu’il va prendre d’assaut une forteresse armée jusqu’aux dents !
  • On ne répare pas une machine en tapant dessus !

  • La romance dans un film d’action avec le héros qui emballe forcément sa coéquipière est hors propos je trouve ! Puisqu’une romance, pour qu’elle marche, doit se baser sur la psychologie profonde des deux protagonistes, sans ça, elle apparait comme un cheveux sur la soupe. 
  • Le héros qui veut faire attention à ne pas faire de bruit marchera tout de même sur une branche qui craque ou fera tomber un objet « sans faire exprès ». 
    Dans ce genre de cas, je trouve que le scénariste discrédite son héros ou sa héroïne ! Dans le même style, ne laissez pas votre personnage les bras ballant lorsqu’il doit réagir au car de tour. Par exemple, dans Alice in Borderland saison 2, les personnages savent qu’ils peuvent mourir à tout moment, l’épreuve du jeu commence et les règles sont simples « échappez-vous du stade avant qu’il ne s’effondre »… On a pourtant presque trente secondes où les personnages hésitent, ils entendent des bruits, mais ne savent pas quoi faire, et ils commencent à courir lorsque la première explosion retentit ! ABUSE ! En faisant ça vous enlevez le pouvoir d’action de votre personnage, vous le rendez stupide ! Comme lorsqu’un personnage est sauvé par une maladresse qu’il a faite, dans un cas, c’est un héros stupide, mais chanceux, dans l’autre, c’est un héros réfléchi et réactif !

  • Dans un concours de sciences aux E-U, il y a toujours quelqu’un avec une maquette de volcan qui ne va pas marcher.

  • Lorsqu’un scientifique réfléchi longtemps à un problème, c’est un de ses amis ou sa femme qui dira un mot Random qui lui fera percer le mystère. Il conclura en général l’échange par : « t’es un génie ! ».

  • Un personnage s’approche d’un autre en train de fixer quelque chose et ce n’est qu’une fois arrivé à sa hauteur qu’il se met enfin à lever la tête. Personne ne fait ça ! On regarde directement là où porte le regard du second personnage ! Dans la fin du film « the world behind us » Julia Roberts fait exactement ça (vers 2 min de la vidéo) ! : 

Partie 3 : Les idées reçues véhiculées par le cinéma

Toutes les voitures explosent au moindre choc alors qu’il faut normalement une étincelle, de l’essence et un comburant (oxygène) ; si le triangle du feu n’est pas entier il n’y a pas d’explosion. Car dans un réservoir d’essence même à moitié vide, les vapeurs d’essence remplissent tout l’espace disponible et ne laissent pas assez de place à l’oxygène pour provoquer l’explosion.

Explication intéressante à 13 minutes
(pour faire exploser une voiture sans explosif, il faudrait tirer dans le réservoir à pleine vitesse, plein vent … bien compliqué quoi)

Les sables mouvants sont un mélange entre le sable fin, l’argile et l’eau et ne nous engloutissent pas. La présence d’eau nous garantit la poussée d’Archimède et on ne coule pas entièrement. Le danger est de gigoter tellement qu’on finit par libérer l’eau en-dessous de nous, entrainant par conséquence la solidification du sable qui nous piège les pieds dans le sol.

(Poussée d’Archimède en image)

– Si on saute de 60 m un corps humain va à 193 km/h, donc à cette vitesse, même dans l’eau, la chute est mortelle car la surface de la mer devient l’équivalent d’une grosse plaque de béton.

– la goupille d’une grenade est une sécurité et il est donc impossible de l’enlever avec les dents.
 D’ailleurs pour rester dans le thème, une mine déclenchée explosera dans tous les cas (il n’y a pas de système de contrepoids possible)

– Il n’est pas possible pour un humain de tirer avec une mitraillette dans chaque main. Le recul des armes est tel qu’il serait presque impossible de bien viser sans se tirer dans le pied.

– Un pistolet silencieux fait quand même du bruit ! On passe au final de 170 décibels à 120 décibels (qui est tout de même le bruit d’un avion qui décolle) :

– Une personne victime d’un arrêt cardiaque a le cœur qui bat encore mais de manière chaotique ; si le cœur est totalement arrêté, la personne est morte : on ne peut pas le faire repartir.
Au final le massage cardiaque ne sert qu’à attendre les secours et le défibrillateur pour faire repartir le cœur normalement ; sans défibrillateur en chemin, on peut passer une heure à faire un massage cardiaque mais le cœur ne rebattera pas. Le massage sert seulement à entretenir les fonctions vitales en attente des vrais secours.

– D’ailleurs dans la même veine, lorsque dans Pulp fiction, Mia Wallace se prend une dose d’adrénaline dans le cœur c’est hyper dangereux ! Mieux vaut faire de l’intra-veineuse ! 

–  le chloroforme sous le nez prend genre 3 min à agir donc on n’endort pas quelqu’un en 3 secondes !

– Un cliché courant de la science-fiction est le son qui ne se propage pas dans l’espace.
On ne gèle pas non plus dans l’espace malgré la température mais je vous conseille ces deux sites (quora et futura) pour en apprendre plus à ce sujet :

Un autre cliché de la science-fiction répandu  par Star Wars est la représentation de la vitesse lumière. Par définition, si on va plus vite que la lumière on ne voit pas les rayons de lumière comme sur cette image :

Si on va plus vite que les photons, il ne nous reste que le noir absolu.

– Une autre idée reçue de ce type de films concerne les astéroïdes :
Dans un film de science-fiction, les champ d’astéroïdes sont très rapprochés mais dans la vraie vie les astéroïdes sont séparés de plusieurs kilomètres parfois, donc il est très facile de passer au travers.

– Les études ont aussi montré que la torture ne sert pas à récolter des informations fiables. Donc je pense qu’il serait pas mal que les films commencent à briser cette idée reçue.

– Ne montrez plus de mémé qui passe son temps à nourrir les pigeons ! Le pain est toxique pour eux ! Comme pour les poissons !

– Vous ne pouvez plus démarrer une voiture en connectant deux fils entre eux. Ce cliché date d’il y a longtemps, puisqu’à l’époque, Le Neiman (le système antivol installé sur la colonne de direction) n’était qu’un système de verrouillage mécanique qu’on pouvait casser et ainsi faire démarrer la voiture en reliant manuellement les fils du démarreur et de la batterie. Aujourd’hui, les voitures sont équipées d’un antidémarrage intégré à la carte électronique. La clé du véhicule contient une puce qui déverrouille la carte en question. Ainsi, pour démarrer le véhicule sans clé il faut pouvoir simuler la puce avec un appareil électronique ou changer la carte de la voiture.
Il peut exister d’autres manières de faire, faite des recherche et innovez ! Arrêtez avec le cliché des fils et la voiture qui ne démarre pas quand y’a un problème !

– Le tir de flèche enflammée était très rare pour des raisons physiques. Au même titre que souffler sur une bougie éteint la flamme, la vitesse de la flèche ne permet pas au feu de rester sur la pointe (les frottements du vent éteignent le feu). Renforcer la flèche ou l’agrandir réduirait sa portée, donc ce type d’arme était surtout utilisé lors d’attaque de bateaux ou de siège, car, même si le risque de provoquer un incendie était faible, les dégâts pouvaient être sévères.

– Pour rester dans cette époque de chevalerie, une idée reçue qui persiste encore aujourd’hui consiste à décrire le moyen-âge comme une période où tout le monde est sale, mais c’est faux.

– Une autre idée reçue répandue aussi bien au cinéma que dans les bouquins est que l’on peut « attraper froid ». Mais plutôt que décrire un article sur le sujet, je vous laisser regarder la vidéo de Max Bird qui détruit cette idée :

Un étranglement peut durer 10 à 20 minutes, mais la mort en quelques secondes comme on peut le voir dans certains films n’existe pas. Ce site répertorie le temps qu’il faut pour mourir de différentes façons.  

Voilà, c’est tout pour cet article, si vous avez aimé vous pouvez me suivre sur les réseaux et laisser un commentaire pour m’indiquer des clichés que j’ai oublié dans ma liste !
Sur ce, prenez soin de vous et à la prochaine pour un autre article.

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1 réflexion sur “Attention aux clichés du cinéma !”

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